mercredi 28 novembre 2012

Magasin général

Magasin Général est une série de bandes dessinées de 8 tomes, réalisée conjointement par  Jean-Louis Tripp et Régis Loisel.  


Les expressions en français québécois sont de Jimmy Beaulieu. Celles-ci font selon moi, à elles seules, une grande partie du charme de Magasin Général...(Ah les tits-culs!)

L'histoire de cette série décrit la petite vie tranquille de Notre Dame des Lacs, un village de la campagne québécoise au début des années 40. 
Elle gravite autour d’un personnage féminin, Marie, veuve avant l’heure et héritière du principal commerce local : le « Magasin général ».
Elle doit se montrer forte pour arriver à tenir l'établissement seule, tout en étant accablée par son chagrin. 


 
Au bout de quelque temps, elle découvre un mystérieux inconnu sur le bord de la route, Serge. 
Son motocycle étant paralysé par les premières chutes de neige, Marie décide de l'héberger dans une remise attenante à l'échoppe.

L’irruption de cet étranger dans la petite communauté va progressivement réconcilier avec le bonheur ; bonheur d’aimer, bonheur d’être aimé(e), mais pas exactement de la manière que l’on pourrait imaginer…


Les 8 tomes, intitulés Marie, Serge, Les hommes, Confessions, Montréal, Ernest Latulippe, Charleston et Les femmes, sont toujours réalisés de la même manière, en trois étapes. Les cases sont dessinées par Régis Loisel, puis retravaillées par Jean-Louis Tripp, et enfin mises superbement en couleurs par François Lapierre. Le rendu est magnifique et la profondeur qui se dégage de celles-ci donne un aspect très réaliste des scènes représentées...

A ne pas manquer, le 8ème tome vient de paraître!





















































jeudi 8 novembre 2012

Les égouts de Los Angeles

Près de deux ans après avoir résolu l'affaire du Dollmaker, le célèbre inspecteur de la LAPD Harry Bosch, né de père inconnu et d'une mère prostituée, reprend du service après une nouvelle affectation au commissariat de West Hoolywood. 

A l'appel d'un jeune délinquant, il découvre dans une canalisation d'écoulement des eaux de pluie, le cadavre d'un de ses anciens compagnons de guerre, Billy Meadows. 
La victime était, comme lui, rat de tunnel (en gros, il nettoyait les galeries creusées par le Vietcong) dans l'unité militaire américaine pendant la guerre du Viet Nam.

Hieronymus Bosch, dit Harry, resté cauchemardeux et claustrophobe après cette lointaine période, est ainsi amené à enquêter sur ce qui se révèle au final, être un homicide.

Celui-ci le conduira, avec la belle Eleanor Wish, agent spécial du FBI, sur la piste de mystérieux braquages de banques et souvenirs enfouis...

Entre rebondissements et inquiétudes, ce policier est le tout premier de Michael Connelly et s'avère être un excellent polar hollywoodien.

C'est donc la première apparition d'Harry Hieronymus Bosch, le flic dur et solitaire, traumatisé par la mort prématurée de la prostituée de mère et par son expérience vécue au Viet Nam, qui deviendra LE personnage récurrent des polars de Connelly. 
Suivront au fil des ans les autres enquêtes d'Harry, qu'il faut lire, de préférence, comme pour mon cher Wallander d'Henning Mankell, chronologiquement! 

Dans l'ordre:
Les égouts de Los Angeles, La glace noire, La blonde en béton, Le dernier coyote, Le cadavre dans la Rolls, L'envol des anges, L'oiseau des ténèbres, Wonderland Avenue, Lumière morte, Los Angeles River, Deuil Interdit, Echo Park, A genoux, Le verdict du plomb, The 5th witness, The drop, Les neufs dragons, Volte-face.


Les polars mettant en scène Harry Bosch ne sont pas les seuls écrits par Mickael Connelly. Il publie aussi d'autres séries, notamment les Jack McEvoy, Terry McCaleb, Cassie Black, Mickael Haller ainsi que d'autres romans et nouvelles.

En tout cas, ça fait pas mal de lecture, et c'est très bien comme ça, car on a pas envie que ça s'arrête! Personnellement j'en suis au Dernier coyote et je suis ravie de constater qu'il m'en reste pas mal devant moi....
Bonne lecture!



mercredi 24 octobre 2012

La berceuse assassine

Trois tomes, trois personnages, trois points de vue....
Une seule et même histoire.

Excellente série. Une intrigue bien ficelée, avec des interrogations et des rebondissements permanents. 
Joe Telenko est chauffeur de taxi dans un quartier glauque de New York. La scène s'ouvre sur sa rencontre avec son médecin. Il se sent plutôt mal... Sa femme Martha est une mégère acariâtre depuis qu’elle est handicapée. Ils ne s'aiment plus et il rêve de pouvoir s'en débarrasser…

Chaque album présente le point de vue d'un personnage, ce qui nous permet petit à petit de cerner les raisons de cette rancœur et la finalité de l'intrigue... 

Du coup, on lit le premier tome et on se questionne....Puis on ouvre le second et là, certaines réponses...Mais pas toutes! 

Pour comprendre cette "berceuse assassine", il faut dévorer la mémoire de Dillon jusqu'à la dernière page!


Le noir et le jaune donnent une ambiance plutôt lugubre et mélancolique, qui suit bien l'esprit "noir" du polar...Un vrai régal pour les yeux!


En 3 épisodes, par Tome et Ralph Meyer, aux éditions Dargaud
Tome 1: Le coeur de Telenko
Tome 2: Les jambes de Martha
Tome 3: La mémoire de Dillon




Mon conseil, lire tout d'une traite, et surtout, ne JAMAIS lire les résumés des tomes au verso!

mercredi 17 octobre 2012

Louis, pas à pas

Mes parents m'ont offert ce livre il y a quelques mois...

Je ne l'avais pas ouvert jusqu'à présent. 
J'avais besoin, me semble t--il, de prendre de la distance par rapport aux enfants à qui j'enseignais l'an passé et aux troubles qui les envahissaient...

Puis, un matin, je l'ai mis dans mon sac et je suis partie prendre mon métro.

Je n'ai pas pu empêcher mes larmes de couler. Les souvenirs  sans doute, mais pas seulement...



C'est avec une certaine émotion que je découvre les mots de Gersende Perrin et de son mari, Francis. 
Ils nous livrent ici un témoignage à deux voix, en deux temps, sur le drame, le challenge, le combat de leur vie... 

Leur fils Louis, est, à trois ans, diagnostiqué autiste sévère.

Pendant les trois premières années, "L'avant", c'est seuls qu'ils ont désespérément tenté de comprendre le comportement qui différenciait Louis des autres enfants de son âge.
En effet, leur petit garçon semble ne pas se développer normalement : il ne marche pas, ne parle pas, n'a pas le regard fixe, se tape la tête contre les murs, est sensible à certaines matières ou encore, est fasciné par tout ce qui tourne...

Médecin après médecin, charlatan après charlatan, les diagnostics humiliants et réprobateurs s'enchaînent, aussi rapidement que les troubles de leur fils augmentent. 
Louis n'est pas normal car Gersende est rousse, parce qu'elle est comédienne ou encore parce que le couple a une trop grande différence d'âge...
C'est Gersende elle-même qui émet l'idée que son fils pourrait être autiste.
Ce handicap est alors peu connu, il effraie. Les amis s'éloignent, prétextent des empêchements. 
Les professionnels français n'ont pas de méthodes ou de solutions à leur proposer...
Ils se renseignent et prennent en charge Louis, seuls...C'est exténuant.

Jusqu'au jour où ils rencontrent le Docteur Vinca Rivière, enseignante à l'Université de Lille 3 et membre du laboratoire de l'Unité de recherche sur l'évolution des comportements et apprentissages (URECA), dirigé par le Docteur J.C Darcheville.

C'est à ce moment que débute alors pour eux "L'après".

Ils découvrent le traitement ABA (Applied Behavior Analysis), une méthode comportementale basée essentiellement sur le renforcement.
Quelques heures, puis une prise en charge à plein temps avec trois étudiantes, la découverte du centre Albert Camus de l'Association "Pas à pas" à Villeneuve d'Ascq...

S'en suivent les progrès considérables de Louis, ses premiers mots, ses premiers pas, son intégration à l'école, un début d'autonomie...
En quelques mois, il n'est plus le petit garçon que certains psychanalystes disaient "perdu" .

Malgré le chamboulement total de leur vie (un déménagement dans les Yvelines puis dans le Nord, une relation à distance, des ennuis financiers), Gersende et Francis ne peuvent regretter leur choix, c'est une victoire pour Louis...

Ce livre, c'est un témoignage de vie certes, mais c'est aussi un témoignage de colère contre l'incompétence, parfois même la bêtise,  du milieu médical au sujet de l'autisme. 
C'est un témoignage sur le manque d'information, le manque de soutien aux familles démunies face à ce handicap, et enfin, c'est un témoignage sur l'inaptitude de la société française à accueillir des enfants autistes (école, corps médical...) et son retard considérable par rapports à d'autres pays.

En janvier 2012, le label "Grande cause nationale 2012" a été attribuée au collectif d'associations "Ensemble pour l'autisme". 

Certes. Il n'empêche que la polémique sur le traitement de l'autisme est toujours d'actualité...

Francis Perrin est aujourd'hui parrain de l'Association "Pas à pas" de Villeneuve d'Ascq. Lui et sa femme Gersende sont aujourd'hui des porte-paroles pour tous les parents démunis face au handicap de leur enfant.


Depuis, ils ont assisté à plusieurs émissions télévisées, notamment celle-ci : "C'est au programme, spéciale autisme" du 9 mai 2012.


mercredi 19 septembre 2012

Bludzee

Ca y est! Le rush de la rentrée est derrière moi (enfin presque), je peux à nouveau découvrir et dévorer de nouvelles Bédés...

 

Bludzee...Génial! 
J'ai adoré. C'est facile, quoique pas mal déjanté, et c'est drôle, très drôle!


Crée par Lewis Trondheim, ce feuilleton numérique fut la première série de bande dessinée à pouvoir être dégustée sur téléphones portables et internet en 2010 dans le monde entier. Révolutionnaire!



Bludzee, c'est quoi? C'est qui plutôt...

Eh bien Bludzee, c'est un chaton aux grands yeux bleus, au large sourire et à la curiosité infinie....

Dans les premiers épisodes, on découvre Bludzee seul et abandonné dans l'appartement de son maître. A 6 mois, on est pas vraiment au courant de comment fonctionne le monde, que l'on soit un petit d'homme ou un chat...
Du coup,  Bludzee se renseigne, Bludzee apprend, Bludzee découvre...
Et cette aventure ne sera pas sans surprises...

Un univers surprenant, plusieurs rencontres avec des personnages aux desseins assez noirs parfois, mais surtout, un voyage initiatique plein d'humour...

La, c'est pour avoir un mini aperçu des péripéties de Bludzee....



Blog de Bludzee : La, c'est pour s'inscrire en ligne....

Et la, c'est la présentation vidéo du feuilleton numérique!



Sinon, il y a toujours l'option Bédé papier....(Pas hyper pratique au lit celle-ci mais ça vaut vraiment le coup, ça détend!)

samedi 25 août 2012

June

June est une bédé de Nicolas Moog sur l'alcoolisme et ses dommages collatéraux. 
Assez glauque au premier abord, mais troublante et touchante au final...

June est une petite fille comme les autres, qui vit dans une petite ville de l'est de la France. Son père, Otis, boit. 
Mais pas un simple verre de vin comme ça au dîner...
Non, il boit plus que de raison.

 





Et sa femme et ses enfants subissent ses déboires au quotidien...
June comprend à sa manière ce qu'il se passe, mais peut-elle juger son père? Où peut-elle trouver des explications et du réconfort?




Entre sautes d'humeur, mensonges, délires, odeurs nauséabondes et propos honteux, celui qui se veut père de famille perd le contrôle de la situation et n'arrive pas à s'en sortir...

Malgré les bonnes résolutions, les prises de conscience et les tentatives de sobriété désespérées, Otis est malade et dépendant...Et le restera toujours.

Et il n'est pas le seul actuellement.
  
J'ai beaucoup aimé... 
Noir, blanc et bleu se partagent les belles illustrations de l'auteur et donnent à cette histoire un aspect très mélancolique ...

Petit à petit on cerne les personnages, on ressent leurs émotions...C'est dur parfois! 
On anticipe les rechutes d'Otis, on a la boule au ventre pour June et son frère à chaque arrivée du père, on a honte comme sa femme...Bref...
On a pas des petites étoiles dans les yeux à la fin de la lecture, mais plutôt quelques larmes, car finalement on a goûté au terrible quotidien de trop de familles en France ou dans le monde...Malheureusement.

Une chronique sociale certes, mais aussi une belle leçon de vie!

lundi 20 août 2012

Intrus à l'Etrange

Une superbe bédé de Simon Hureau, parue chez La Boîte à Bulles...
Prix de la BD polar SNCF au Festival D'Angoulême 2012



L'histoire s'ouvre sur la visite de Martial, venu récupérer quelques souvenirs au domicile de son grand-père, décédé quelques jours auparavant. 
Sous le canapé du salon, il découvre deux valises scellées, adressées à Félix Larose, résidant à Magnat l'Etrange, ainsi que des lettres d'amour d'une dénommée Georgette Blizard, venant elle aussi de ladite commune...




Accablé par cette disparition et envahi par la curiosité, il décide alors de se rendre dans la petite bourgade rurale du plateau de millevaches : Magnat l'Etrange. Il espère ainsi retrouver la trace des amis de son aïeul...

Dès lors, Martial se retrouve au beau milieu d'une ambiance des plus hostile : un habitant se fait tabasser par ses voisins, depuis quelques temps, les nuits sont anormalement riches en chauve-souris, hors de leurs zones de nidifications, et plusieurs cas de rage demeurent inexpliqués...
Ce phénomène étrange attise la paranoïa des autochtones et attire une poignée de journalistes, de scientifiques et… de chasseurs de vampires!
Mieux vaut dormir la fenêtre fermée!

Le lecteur suit donc les péripéties de Martial à travers le passé de son grand-père. Mais c’est le présent qui le rattrape! S'il retrouve Georgette, personne en revanche ne connaît de Félix Larose...
Et ce petit village au départ digne d'une carte postale bucolique, se révèle être rongé par les secrets et menaçant pour qui voudrait tenter de les percer!

Querelles de voisinages et mesquineries accompagneront Martial dans sa quête vers la vérité, jusqu'à ce qu'un soir, il se retrouve dans un univers sauvage et mystérieux, un labyrinthe qui le et nous mènera, sur une quarantaine de pages sans parole!, habilement vers une multitude de  réponses...Un vrai voyage au cœur d'un cabinet de curiosités...
 


Intrigue et suspense rythment ce récit soutenu par un très beau graphisme, réalisé en bichromie foncée, avec un souci impressionnant du détail, et une remarquable représentation des paysages, tout simplement splendides. Un vrai univers à la Tardi...

Je vous le conseille vivement! 

 




dimanche 12 août 2012

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire

Si vous avez besoin de vous détendre un poil les zygomatiques, c'est par ici!
 
Le jour de son centenaire, Allan Karlsson, ancien artificier, décide de mettre les voiles par la fenêtre de sa maison de retraite, quelques minutes avant le début de la fête organisée en son honneur. 
Chaussé de ses fidèles charentaises, il se rend à la gare routière, où, dans un instant de pure folie, il dérobe une valise à un "blond aux cheveux longs".... 

Et parce que rien ne va être simple, il s'avère que ce bagage contient une coquette somme d'argent, gagnée de manière on ne peut plus illégale. Normal! 



Voilà comment notre fidèle Allan se retrouve du jour au lendemain poursuivi par une bande de malfrats, ainsi que par la police, toutes deux se retrouvant fort dépourvues face aux évènements générés par ce vieux monsieur... 

Cette histoire débouche alors sur son incroyable ou plutôt improbable! cavale à travers la Suède, mêlant ainsi ses diverses rencontres avec des personnages rocambolesques, eux aussi issus d'un parcours de vie totalement absurde, à leurs multiples échappées à travers le pays...

Mais ce roman relate aussi un étonnant voyage au cœur du XXe siècle
En effet, c'est grâce à son génie en matière d'explosifs, et avec quelques coups de pouce du destin, qu'Allan Karlsson, individu lambda d'origine (orphelin, apolitique, castré chimiquement et quasi-inculte oui oui tout ça), s'est ainsi retrouvé mêlé à presque un centenaire d'événements majeurs aux côtés des grands de ce monde, de Franco à Staline en passant par Truman et Mao...

Ici l'Histoire et l'histoire se mêlent étroitement et on prend un malin plaisir à dénicher la petite anecdote ou référence usurpée à la réalité...Non, Allan Karlsson n'est pas le fameux inventeur de la bombe atomique...
Jonas Jonasson, l'auteur, à travers une écriture simple et particulièrement prenante, a su allier le suspense d'un bon roman d'action à l'absurde d'une bonne comédie...

Merci, c'était vraiment un pur moment de détente!


samedi 28 juillet 2012

Shä & Salomé, Jours de pluie

Shä & Salomé, c'est un recueil de petites histoires touchantes et drôles, mettant en scène les aventures d'un couple de deux personnages assez atypiques: Salomé,  l'instit rouquine fan de jeux vidéos, et Shä, le chat écrivain fumeur de pipe et fervent de littérature...Un vrai poème...




Pour raconter le quotidien d'amoureux bourrés de différences (un couple lambda donc), Loïc Clément et Anne Montel se sont partagé avec élégance les scénarios attendrissants et drôles (voir burlesques!) et la douceur des dessins à l'aquarelle...Et c'est une réussite!


Perso, j'ai trouvé qu'en plus, les différentes typographies étaient superbement bien choisies et se mariaient à merveille avec les planches dessinées...

A dévorer sur sa chaise longue si ce n'est pas un jour de pluie, ou bien au fond de sa couette, bien molletonnée, en période automnale ou hivernale...

N'hésitez pas à aller consulter le blog d'Anne Montel, c'est un vrai régal pour les yeux...

jeudi 12 juillet 2012

L'homme inquiet

Ahhhh ça y est ce moment est arrivé! 
Le dernier Mankell...Ou du moins, la dernière enquête du commissaire Wallander. 
Comme on dit, toutes les bonnes choses ont une fin... Et celle-ci s'intitule L'homme inquiet.


Un titre à multiples facettes! Qui désigne t-il finalement? 

Kurt Wallander le commissaire aux péripéties sombres et sinistres, aux histoires de famille douloureuses? Nouvellement soixantenaire et face à la retraite, dans cet épisode, il choisit de s'isoler à la campagne, à la merci de paysages qu'il a toujours admirés...Surviennent les pertes de mémoire, les doutes, les peines... 

Hakan von Ecke, haut officier sous marinier à la retraite? Il semble planer comme un danger autour de lui, une menace sur cet homme aux allures d'habitude si honnêtes...
De qui a t-il peur? Que cache t-il? Pourquoi parait-il si inquiet lorsqu'il se confie à Wallander avant de disparaitre?

Henning  Mankell lui-même? Il signe avec ce roman la dernière enquête de son commissaire fétiche, son dernier duo Mankell-Wallander...

Pour résumer, sans trop en dévoiler, cette enquête du commissaire Wallander se plonge dans l'univers militaire de la guerre froide. 
La soixantaine naissante, il continue tout de même à se consacrer totalement à son travail malgré l'apparition de petits troubles, des absences, qu'il n'explique pas.
Sa fille Linda, aussi inspectrice de police depuis quelques années (cf Après le gel), s'est mise en couple avec Hans von Enke, un spécialiste en haute finance, et ils viennent d'avoir une fille, Klara. Autrement dit, sa première petite-fille. Ainsi,  il sera amené à rencontrer à Stockholm les parents de son gendre, Håkan von Enke, un haut officier sous-marinier à la retraite, et Louise, sa femme. 
Ce soir-là, lors d'une fête, Håkan confie à Kurt sa frustration et son inquiétude quant à des événements militaires graves ayant eu lieu au début des années 80, événements qu'il n'a toujours pas digérés : sa hiérarchie, jusqu'au plus haut niveau politique, ne l'avait pas autorisé à appréhender un sous-marin soviétique qui avait pénétré les eaux territoriales suédoises. Depuis,  il est toujours dans l'attente d'obtenir gain de cause, même s'il semble redouter quelque chose...Ou quelqu'un.
Trois mois plus tard, Håkan disparaît subitement. Kurt Wallander se rend sur les lieux  pour apporter son aide. Il a le sentiment que cette disparition est liée au discours que Håkan lui avait tenu lors de leur unique rencontre.....
De multiples évènements et rebondissements inattendus vont le conforter dans cette hypothèse et le forcer à s'impliquer totalement dans cette enquête sombre et complexe.

De tous les auteurs de polars, c'est sans aucun doute H.Mankell qui a ma préférence...
Des enquêtes périlleuses, extrêmement bien ficelées, qui font froid dans le dos bien souvent...


Des thématiques diverses et variées comme les femmes battues (La cinquième femme), les sectes (Avant le gel), l'immigration/la colonisation (Meurtriers sans visage, La lionne blanche), la mafia (Les chiens de Riga), le hacking (La muraille invisible) ou encore les tueurs en série (Le guerrier solitaire, Les morts de la Saint Jean)... Les deux derniers me laissant un souvenir particulièrement noir et troublant...
Et puis on y trouve des personnages a qui l'on s'attache, qui grandissent  tout au long des années et des enquêtes : Linda, Baïba, Svedberg...Et Wallander bien entendu!


Pour les lecteurs qui voudraient se lancer dans les Mankell, je recommande toutefois de commencer par le tout premier Meurtriers sans visage, et de continuer en respectant une certaine chronologie. Car il faut le dire, c'est quand même avec un certain plaisir que l'on suit l'évolution des personnages!

mardi 26 juin 2012

L'Ascension du Haut Mal

L'Ascension du Haut Mal, c'est une série de bandes dessinées autobiographique de David B (alias Pierre-François et Fafou dans le texte), éditées par l'Association de 1996 à 2003 et dont le recueil des six tomes parait en 2011.

Le Haut Mal c’est le nom qu’on donnait à l’épilepsie au Moyen Âge. 

L'Ascension du Haut Mal c’est l’histoire d’une famille au milieu des années soixante.
La famille Beauchard, frappée en 1964 par cette maladie qui atteint Jean-Christophe, l'aîné des frères, à l'âge de sept ans.


Cet ouvrage retrace le quotidien de cette famille, des prémisses de la maladie à la vie de David, l'auteur, aujourd'hui.

A l'époque, l'épilepsie est encore méconnue et les remèdes le sont encore plus.
Les parents, désarçonnés et réticents face à la proposition de l'intervention chirurgicale sur leur fils, feront de multiples tentatives pour soigner celui-ci et faire reculer sa maladie... Macrobiotique, vie communautaire, médiums...
Toutes les solutions, même les plus douteuses seront envisagées...Ils iront de déception en déception. On oscille entre périodes de doutes et d'espoir...

Mais cette bédé, c'est aussi et c'est surtout la vie intérieure de Fafou (alias Pierre-François, alias David B) face à cette terrible épreuve.
A travers ses visions oniriques, il nous relate sans complexe son vécu personnel, son mal-être. Une sorte de lâcher-prise, un exutoire...
On navigue entre le présent et les souvenirs passés, le monde des morts et des vivants...On perçoit toute la dualité de Fafou et de David B finalement.

Mes ressentis sont assez partagés sur cette bédé...Quelques longueurs et quelques pensées m'ont fait perdre un peu le fil parfois. 
En fait, je ne saurai dire concrètement quel en est le thème: est-ce l'histoire de la maladie de Jean-Christophe? Est-ce une saga familiale? Est-ce une introspection de la vie de David B? Certains détails comme ses problèmes de couple m'ont semblés futiles voir indécents dans cet ouvrage...
Mais ce n'est pas si évident de voyager dans le monde de quelqu'un d'autre! 

Je retiendrai cependant deux aspects qui vaillent la peine de se pencher dessus: les illustrations et les dédicaces de la soeur cadette.



Les visuels en noir et blanc sont bluffants, magnifiques. Les personnages et démons apparaissent et se multiplient dans les pages en nous plongeant dans l'univers fantasmagorique des pensées de l'auteur...Un voyage assez morbide et inquiétant parfois...

La dédicace de Florence (préface et postface), la cadette de la famille, m'a touchée...Plus que le texte même de David.

Est-ce le fait d'assimiler que cette histoire relate un vécu bien réel? Est-ce l'émotion qui se dégage de ses lignes lorsqu'elle parle de Jean-Christophe et de son enfance?
Je ne sais pas...Mais j'ai pu ressentir par ses mots la douleur que lui ont procuré ces souvenirs...

J'ai commencé, j'ai arrêté, j'ai repris...Mais j'ai fini par lire l'Ascension du Haut Mal.


Interview de David.B





dimanche 3 juin 2012

Coucous Bouzon

Tranches de rires assurées!!!!

C'est un univers totalement absurde que je découvre en lisant cette petite bédé. 

Ce sont les dessins naïfs d'Anouk Ricard qui m'ont tout d'abord attirés dans la librairie...Puis je lis la première page et je me retrouve tout de suite embarquée dans cette entreprise de fous qu'est celle des coucous Bouzon...
Coucous Bouzon, et non pas Couscous Bouzon comme je l'ai moi-même nommée jusqu'à ce que je comprenne que chez Bouzon, on fabrique des coucous...







Tout commence par l'entretien de Richard le canard à tête bleue. Un entretien aussi court qu'insensé, mené par le boss, lui-même tout aussi azimuté...
Là, tout de suite, l'histoire du patron pervers et siphonné, ça me parle....Ca parle à tout le monde en général! D'ailleurs, que celui qui n'a jamais eu à faire avec ce genre de personnage dans sa vie se fasse connaître!






Puis tout s'enchaîne, la présentation des employés, la plupart de mauvaise foi (elle est sympa cette Christiane!), des locaux, des plus accueillants (chaises cassées, poisson mort qui flotte dans l'aquarium, matériel de bureau non fourni...). Bonheur.

En dix minutes, Richard est embauché et remplacera Guy Monier, qui n'a pas donné signe de vie depuis quelques jours...Démission? Licenciement? Suicide? Ce ne sont pas les avis qui manquent. En tout cas, on comprend que c'est louche!  
Ou on comprend Guy Monier de s'être barré, c'est au choix...

Enfin voilà, tout y passe, ambiance menaçante des réunions (oui, chez Bouzon on peut se faire virer car on ne suit pas correctement la séance d'aérobic du matin), provocations, bizutage du séjour d'entreprise (forcé et payant, on aime!), harcèlement moral et sexuel...

Une expérience indélébile pour Richard (et pour nous!), qui tentera à la fois de se frayer un chemin dans ce monde où rien ne marche droit, de percer le mystère de la disparition de Guy, et de s'accoquiner avec Sophie...
Là j'me dis que c'est souvent 3 en 1 chez les canards à tête bleue...

Bref, une histoire haletante, un moment détente assuré, des fous rires garantis! Oh oui!




mercredi 23 mai 2012

Une métamorphose iranienne

Petite escapade pragoise... Prague, ville originaire de Franz Kafka. Nouvelle célèbre de Kafka : ...Une idée?

Quelle évidence pour moi de penser "métamorphose" à mon retour!
Mais ce n'est pas de celle-ci dont je vous parlerais aujourd'hui...
Certes, elle aussi débute avec un cafard, mais c'est de celle de  Mana Neyestani, dessinateur professionnel iranien dont il sera question.

Dans Une métamorphose iranienne, il nous livre un témoignage du cauchemar qui commence pour lui un jour de mai 2006.  
Mana illustre alors dans le supplément pour enfants d'un hebdomadaire iranien. Lors d'une publication, il met en scène une conversation entre un garçon et un cafard, qui prononce le terme azéri "Namana". Mot qui scellera le sort du dessinateur. 

En effet, les azéris, peuple d'origine turque du nord de l'Iran et opprimés depuis de longues années par le régime central, se sentent insultés par cette publication. Ils déclenchent alors de petites émeutes, qui s'amplifieront, jusqu'à l'arrestation de Mana et de l'éditeur du magazine Mehrdad Qasemfar. 
Téhéran avait besoin de responsables à cette agitation, et ils en payeront le prix...





Ils seront incarcérés dans la prison 209, une section non officielle de la prison d'Evin, sous l'administration du ministère des renseignements et de la Sécurité Nationale iranienne, alias la VEVAK (Vezarat-e Ettelā'at va Amniat-e Keshvar) .
Ainsi commence pour eux une longue période d'interrogatoires, un quotidien dans des cellules insalubres, le côtoiement des prisonniers en sevrage de crack (je reste bouche bée face à ces images surprenantes!), un temps interminable de doutes et de souffrance dû à l'éloignement de l'être cher...
Mansoureh...On ressent tellement fort le mal-être de Mana face au manque de sa femme...Il passe des heures à l'imaginer, lui parler, la rêver, l’illusionner...

Après trois mois de détention, les deux détenus obtiendront dix jours de liberté provisoire. Puis la permission sera étendue à un mois, et devra se clore par un procès devant tribunal. Enfin, "aurait dû".
L'espoir d'être disculpé résonne dans le cœur des deux hommes...Et dans le mien !

En vain.

Poursuivi  par le gouvernement totalitaire, en recherche d'un bouc émissaire dans cette affaire, Mana sera rappelé pour retourner en prison. Indéfiniment.
(Quand Mana devient Samsa... )

Mana et Mansoureh suent à grosses gouttes. Moi aussi.
Ils décident de s'enfuir.
La cavale commence: recherche de visas, d'ambassades, paiement de faux passeports, passage des douanes (on sue toujours tous à grosses gouttes...), nuits et journées dans des planques gelées, manque d'argent...

Ils se réfugieront aux Emirats Arabes Unis, en Chine, en Turquie puis en Malaisie, où ils s'installeront quelques années. De son exil, Mana collabore pour de nombreux sites de l’opposition iranienne.
Depuis 2010, ils vivent à Paris, en résidence d'artiste à la Cité Internationale des arts dans le cadre du programme international ICORN de soutien à la liberté d’expression.

Mana Neyestani nous dévoile à travers ce roman graphique, son lourd passé, avec un humour que l'on devine un peu mélancolique mais assumé, vindicatif, mais soulagé...Sauvé de ce système totalitaire digne d'un roman de Kafka!
Les dessins en noir et blanc, la diversité de ses coups de crayons rendent cet ouvrage, magnifiquement subtil et drôle.

Un livre rare à ne manquer sous aucun prétexte!

Liens: 
Article arrestation de Mana

lundi 14 mai 2012

Je suis le gardien de mon frère

Niko et Ivan sont deux frères.
Niko est le rayon de soleil de la famille, tandis qu’Ivan est le vilain petit canard de celle-ci. 
Celui qui ne réussit rien, celui qui se fait frapper sans cesse par ce père si haineux. 
Puis il s'endurcit, supporte les coups, les accepte même....

Jusqu'au jour où ceux-ci se retournent contre sa mère et son frère...Et c'est là qu'il agit en conséquence : il tue le paternel. 
Il avait dit qu'il le ferait...Et c'est chose faite.

Tante Véra les soutient à sa manière après cette terrible épreuve. Cependant, les interrogations sur cette haine ne cessent de les tourmenter. Pourquoi existait-elle? Et pourquoi était-elle rejetée sur Ivan?


Tante Véra demande donc à Niko de veiller sur son frère. D'être le gardien de son frère. 
Mais à la fin de ce récit, qui protègera réellement l'autre? Qui sera le gardien de l'autre?

Pierre Makyo nous livre ici un récit familial, sinistre et hanté par des secrets de famille qui semblent indéniablement voués à se répéter...
Avec des dessins sobres et sombres, Liu Wei, dessinateur de mangas japonais, nous plonge dans l'univers de ce destin funeste.




J'ai aimé. Malgré mes réticences du départ. Le scénario m'attirait mais pas le dessin...Et puis finalement, tout s'accorde vraiment bien pour créer une atmosphère étrange et douloureuse...Un seul bémol pourtant, Le carnet noir de Niko à la fin. Une reprise  des pensées de Niko, le texte de la bédé, sans les images. J'aurais aimé y découvrir d'autres idées noires, d'autres interrogations, d'autres peurs. Tant pis.

A découvrir tout de même!

 NB: Yahvé dit à Caïn: "Où est ton frère Abel?" Il répondit "Je ne sais pas. Suis-je le gardien de mon frère ?» (Genèse IV, 9) est la première question posée par la Bible lorsque, pour la première fois, les deux premiers frères Caïn et Abel, ceux nés d’Adam et d’Eve, se sont trouvés en compétition.Le mot hébreu utilisé par la Bible a le sens de celui qui veille sur quelqu’un et non pas celui qui garde quelqu’un ou le surveille.

jeudi 10 mai 2012

La page blanche

Une jeune femme se réveille tout à coup, assise sur un banc, en plein Paris. 
Qui est-elle? D'où vient-elle? Que fait-elle ici?

Aucun souvenir de sa venue en ce lieu, aucune idée de la veille, du passé.

Tout au long de cette Bédé, Eloïse Pinson, de son vrai nom, sera à la quête de son histoire, vraisemblablement refoulée. Une amnésie de soi-même. 

Petit à petit, elle va donc creuser, chercher des indices, le moindre petit truc qui pourrait lui permettre de recoller les morceaux de son existence. Son boulot, ses collègues, sa famille, son enfance...
Puis la recherche de la cause de tout ceci...Que lui est-il arrivé? Pourquoi cette perte de mémoire soudaine?

 Le scénario de Boulet, les dessins et couleurs de Pénélope Bagieu nous plongent dans un univers à la fois drôle et inquiétant, dans un Paris multicolore et magnifiquement troublant...

Une histoire haletante,  entrecoupée de saynètes fantasques qui pimentent ce voyage dans les pensées d'Eloïse. Cocasse, on imagine très bien ce qu'on pourrait penser nous même dans cette situation!

Puis arrive le dernier chapitre qui m'a laissée perplexe, voir dubitative...
Ma première réaction fut la déception...Toutes ces recherches pour en arriver là? 

Puis, en refermant la bouquin, je m'interroge...Qu'aurai-je fait à sa place finalement? Comment en arrive t-on à faire ce choix? 

Oui, finalement La page blanche m'a fait réfléchir sur ma propre condition. Et j'aime ça...
Et vous?


lundi 7 mai 2012

La Princesse des glaces

Le premier roman policier de l'auteure suédoise Camilla Läckberg, sorti en France en 2008 dans la collection Actes Sud. Très agréable à manipuler soit dit en passant!



Dans le petit port de pêche de Fjällbacka, en plein hiver, une jeune femme, Alexandra Wijkner,  est retrouvée morte dans sa baignoire gelée, les poignets tailladés. Suicide ou meurtre ? 
Erica, amie d'enfance de la victime, se convainc qu'il ne s'agit pas d'un suicide, et tente d'y voir plus clair. Avec Patrick Hedström, inspecteur chargé de l'enquête au commissariat, ils cherchent dans la petite communauté de Fjällbacka, des réponses, et un coupable. 
Non-dits, secrets, ressentiments, jalousies, de vieilles affaires refont surface...



D'origine très gourmande de policiers suédois, et en particulier ceux d'Henning Mankell et de son personnage Kurt Wallander, quelle joie pour moi fut la découverte de cette nouvelle romancière! 
Mêlant intrigues et personnages complexes, cette série de cinq polars met en scène Erica Falck, écrivaine de romans autobiographiques, et Patrick Hedström, inspecteur de police à Fjällbacka, petite station balnéaire sur la côte ouest de la Suède. 
Une ambiance sombre et inquiétante, j'adore!

Les cinq romans sont, dans l'ordre chronologique (important pour suivre le quotidien d'Erika et Patrick!) : La Princesse des glaces, le Prédicateur, le Tailleur de pierres, l'Oiseau de mauvaise augure et l'Enfant allemand. 
La Sirène, le sixième polar, va sortir le 6 juin 2012. Va falloir être patient!

mercredi 2 mai 2012

Les ignorants, récit d'une initiation croisée

Etienne Davodeau est auteur de bandes dessinées, Richard Leroy est vigneron. 

Tous deux ignorent le contenu et les implications du travail de l'autre. 



D'une simple proposition naît un véritable baptême pour ces deux passionnés : pendant une année, Etienne viendra aider Richard dans ses vignes du coteau du Layon, et le vigneron s'initiera en parallèle à l'univers de la bande dessinée.

 

Lorsqu'un caviste me parle de cet ouvrage je me dis "Tiens, voilà un bouquin pour moi!". Le thème me parle. En effet, la bédé Les ignorants allie deux de mes plus grands plaisirs : le vin et les lettres. 

Bingo, dès le lendemain c'est chose faite, elle fait désormais partie de ma bibliothèque...

Premier chapitre, première page :
- Tu dois savoir que la vigne est une liane. 
- Une liane? 
- Eh oui. C'est de la famille des lianes. Alors il faut la tenir, sinon elle t'échappe et c'est fini.

Pourtant quelque peu initiée après quelques petits séjours vinicoles (peut être un peu trop sous-terrains?), c'est une découverte...
Et cela ne sera pas la seule !  

De la taille à la biodynamie, en passant par le décavaillonnage ou la tonnellerie, Richard Leroy nous fait découvrir les multiples facettes de son métier, tout en se plongeant lui-même dans le monde des festivals, de l' imprimerie et des éditeurs d'Etienne Davodeau, l'auteur-illustrateur.

Un régal instantané pour les yeux...Un futur régal pour nos papilles gustatives!


Site des éditions Futuropolis 

Site d'Etienne Davodeau

Vidéo Richard Leroy dans "La clef des terroirs"